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Exposition : « Fragments de rose en hologramme »

SANATORIUM
25.05.2019
30.06.2019

L’exposition Fragments de rose en hologramme est une référence à une nouvelle écrite en 1977 par William Gibson, auteur du célèbre roman cyberpunk Neuromancien et inventeur du terme cyberespace. Elle réunie des artistes de différentes nationalités qui, à travers leurs œuvres, résolument internationales, portent un regard personnel sur ce récit disloqué où des hallucinations poétiques contaminent les réseaux de communication politico-électroniques.

Expostion : « Fragments de rose en hologramme »

Exposition collective

Le nom de l’exposition est utilisé avec la gracieuse autorisation de William Gibson, auteur du roman Neuromancien.
Artistes : Chim↑Pom, Cari Gonzalez-Casanova, Erol Eskici, Luz Blanco, Nuri Sergen Shehioltoglu, Berkay Tuncay, Eric Arlix, Ludovic Bernhardt.
Curateurs : Ludovic Bernhardt et Luz Blanco / (Global)*Z

La nouvelle Fragments de rose en hologramme écrite en 1977 par William Gibson, est le point de départ de cette exposition qui réunit huit artistes de différentes nationalités. Nous remercions William Gibson, auteur du célèbre roman cyberpunk Neuromancien et inventeur du terme cyberespace, d’avoir accepté que nous utilisions le titre de sa nouvelle pour cette exposition, qui, au travers de chaque artiste, porte un regard personnel sur ce récit disloqué où des hallucinations poétiques contaminent les réseaux de communication.
Dans ce court roman se superposent désordres politiques et narratifs constitués d’images, de fragments kaléidoscopiques, le tout participant à une perturbation générale où la réalité côtoie le simulacre.

Cette exposition met en relation des œuvres contemporaines qui, par analogie avec la littérature de William Gibson, nous immergent dans une relectures du monde de l’information globalisée.
Les artistes turcs, français, japonais et nord américains, se positionnent face à un monde-machine où images, communications et récits s’entrelacent de manière permanente, modifiant notre appréhension de la réalité. Ils dialoguent librement avec la complexité du texte et ses nombreux fragments narratifs saisissants très proches du « cut-up », processus avant-gardiste expérimenté par Brion Gysin et William Burroughs au cours des années soixante.
Les œuvres exposées se veulent à la fois narratives et visuelles : elles explorent des fragments littéraires qui, mis côte à côte, développent un type de récit à ré-articuler, le texte venant parfois concurrencer l’image.

L’exposition documente une certaine énergie véhiculée par des œuvres hétérogènes qui reflètent, non seulement notre culture et notre société, mais également des relations critiques avec notre présent résolument inscrit dans l’espace « Gibsonien ».

Les artistes :

Chim↑Pom, artistes japonais très actifs dans la scène artistique de Tokyo, présentent une vidéo comme captation brutale et prosaïque de la destruction d’une sculpture académique antique à coups de casque de moto.
Cari Gonzalez-Casanova, artiste nord américaine, par ses recherches et interrogations politiques, voire utopiques, élabore une réflexion sur la notion de camouflage dans le domaine de la stratégie et de la contre-culture ;
Berkay Tuncay, artiste turc, propose une série de poèmes qui articulent certains mots et concepts répétitifs tirés de vidéos de relaxation, proche d’un esprit techno-électronique.
Erol Eskici, artiste turc vivant à Cologne, présente une oeuvre à l’encre, support concentrique, qui tel un diagramme méditatif, nous invites à entrer en résonance directe avec le titre de l’exposition «fragment d’une rose en hologramme».
Nuri Sergen Şehi̇toğlu, artiste turc vivant à Istanbul, construit son oeuvre à partir des sites géographiques précis qui jalonnent le récit de W.Gibson, en relevant leur aspect kaléidoscopique et numérique, tel une sorte de labyrinthe digital.
Éric Arlix, artiste, mais aussi écrivain et éditeur français, expérimente la matière même du texte en le décomposant graphiquement à la manière d’un « caviardage » littéraire.
Luz Blanco, artiste franco-espagnole, dont les oeuvres présentées sont guidées par le concept cybernétique de Soft Error, explore graphiquement des fragmentations d’images et de mémoires en résonance avec les éclatements narratifs de la nouvelle.
Ludovic Bernhardt, artiste et écrivain français, présente une installation ou se côtoient une galeries d’images et de schémas cartographiques qui interrogent l’ aspect éclaté des territoires mondiaux.

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L’exposition sera présentée à la galerie Sanatorium, à Istanbul, du 24 mai au 30 juin 2019.

Photo : Natural shadow slabs, by Cari Gonzalez-Casanova. Curtesy of mfc-michele didier