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CONCERT : Magie réside dans le détail : TAFFASIL

Ahmed Adnan Saygun Sanat Merkezi, Büyük Salon (AASSM)
12.06.2024 21:00

Institut français İzmir, 37. Uluslararasi İzmir Festivali kapsamında Driss El Maloumi Trio & Olten Filarmoni Orkestrası’nı İzmir’li müzikseverler ile buluşturuyor.

DRISS EL MALOUMI TRIO & ORCHESTRE PHILHARMONIQUE D’OLTEN

Mercredi 12 juin à 21h00
Centre d’Art Ahmed Adnan Saygun, Grande Salle (AASSM)

L’Institut français Izmir présente Driss El Maloumi Trio & Olten Philharmonic Orchestra aux amateurs de musique d’Izmir dans le cadre du 37ème Festival international d’Izmir.

Didier Benetti, chef d’orchestre
Driss El Maloumi, oud
Saïd El Maloumi, percussions
Lahoucine Baqir, percussions

TAFFASIL
« TAFASSIL » (« Détails ») est la nouvelle œuvre musicale de Driss El Maloumi pour oud, percussions et quintet à cordes. Ce projet est un désir, un souhait et un rêve qu’il porte depuis des années. Enfant déjà, il était fasciné par les orchestres qu’il entendait dans les films : les violons, l’harmonie… « TAFASSIL » résulte d’une quête fondamentale de l’« extase musicale », le « tarab » – ce sentiment d’étonnement, cette émotion esthétique, entre béatitude, délice et extase, que l’on ressent pendant l’écoute de la musique. Son écriture en tant que musicien « oriental » cherche à saisir les défis de ce « tarab », nourri par la puissante tradition orale. Pendant des années, son oud et lui ont réfléchi à intégrer l’orchestre de chambre dans leur démarche artistique. Pendant des années, ils ont été dépassés par la force des choses de la vie, les voyages, les tournées, les concerts, les enregistrements…
Aujourd’hui, le projet « TAFASSIL » est né. Il voit le jour après plus de deux ans de travail continu, de réflexion, d’écriture, de réécriture, d’enregistrement, d’expérimentation et de recherche permanente des différentes formules esthétiques. Tandis qu’il écrivait ces œuvres, il a tenté d’observer son quotidien et d’en retranscrire les détails les plus (in)signifiants : l’aube, les gens du matin, les sons et les odeurs de la vie de tous les jours, les mamans qui préparent leurs enfants avant l’école, la pluie qui se raréfie…
El Maloumi a voulu mettre en évidence l’importance de ces multiples « détails » par opposition au « tout », souligner à quel point il est injuste, voire dangereux, de négliger leur importance sous le prétexte de l’éternelle recherche de la priorité du « global ». Retrouver et incarner avant tout le silence, la simplicité, la fragilité, la force, la tendresse, la méditation, la beauté… Tout ce qui lui semblait important et nécessaire pour comprendre le processus de notre appartenance à cette nouvelle vie.
Dans l’isolement imposé par le confinement, essayant de comprendre la cruauté de la dévastation psychologique provoquée par ce minuscule et puissant virus, El Maloumi a pris le temps nécessaire à redéfinir ses priorités, à chercher la paix intérieure. C’était un exercice difficile, mais essentiel. Il a découvert que le pouvoir de l’« accoutumance aux habitudes » est plus puissant qu’il ne l’imaginait. Il a découvert que le « moi » reste fragile face à lui-même, malgré ses acquis et ses victoires. Il a dû recourir à la métaphore pour se créer un nouvel horizon, il a dû recourir à l’imagination… En fait, « TAFASSIL » est un voyage musical intérieur et une victoire métaphorique sur les vicissitudes de la vie quotidienne.
Durant toute sa carrière, El Maloumi n’a jamais considéré la musique comme juste une proclamation auditive de la logique tonale. La musique n’est pas seulement une piste mélodique horizontale ou verticale. La musique est une clarté mystérieuse qui s’infiltre doucement ou brusquement dans les battements du cœur, une délicieuse tension et une découverte permanente de la joie du temps et du rêve. Dès que la « note » quitte le corps d’un instrument de musique, le temps célèbre la méditation et la gloire de la beauté. C’est ainsi qu’il aime la musique, ou plutôt qu’il la perçoit : nécessaire, intuitive, porteuse de joie – parfois de douleur –, contemplative et respectueuse de la confiance de l’auditeur.

DRISS EL MALOUMI TRIO
Ce projet de trio, composé d’un oud et de deux percussionnistes, nous invite à un voyage partant d’Agadir, distillant les épices recueillies sur des milliers de routes entre les cultures arabes, berbères, occidentales et subsahariennes. Dans le silence et la simplicité, avec l’intimité d’un dialogue avec deux percussionnistes, l’instrument de Driss exprime intensément son désir de se fondre dans d’autres essences et couleurs. Cette œuvre transforme son voyage personnel à travers sa propre tradition et les rencontres avec d’autres cultures en musique. Les talents uniques de Driss et de ses deux compagnons, ainsi que leur incroyable harmonie sur scène, ne cessent de surprendre et d’émerveiller le public.
Le concert se termine sur une note particulièrement douce et silencieuse, après une ou deux chansons interprétées par Driss et un musicien (en hommage aux poètes marocains). Rêvant depuis longtemps de jouer sa musique avec un orchestre, Driss El Maloumi a invité l’artiste espagnol Javier Blanco à collaborer sur les arrangements pour réaliser ce rêve. Ce nouveau projet révèle une dimension de la quête de Driss pour le « tarab » ou l’« extase musicale ». Les harmonies créées entre le oud, les percussions et les instruments à cordes ajoutent une dimension encore plus excitante au répertoire de Driss.

DRISS EL MALOUMI
Partout, la presse a déjà vanté la qualité, la pureté et la délicatesse de son jeu et de sa musique, le qualifiant de « magicien du oud ». Né en 1970 à Agadir au Maroc, Driss El Maloumi est un musicien réputé pour son talent et sa virtuosité. Il est probablement l’un des oudistes les plus sollicités de sa génération pour son jeu à la technique affirmée et délicate, empreint de la profondeur qui caractérise cet instrument majeur de la musique arabo-andalouse.
Après avoir obtenu en 1983 une licence en littérature arabe et étudié, à travers un mémoire, une approche philosophique de la musique – La Forme et le fond dans le discours artistique –, il a suivi parallèlement une solide formation musicale classique arabe et occidentale. Il a été récompensé successivement par le premier prix du oud, le premier prix de perfectionnement et le prix d’honneur à l’examen national du oud au Conservatoire national de Musique de Rabat en 1992, 1993 et 1994.
Depuis 2010, il est directeur du Conservatoire de Musique d’Agadir. Si Driss El Maloumi connaît et interprète à la perfection les musiques traditionnelles berbères, ses travaux se nourrissent et s’enrichissent de rencontres avec des artistes de renommée internationale tels que Jordi Savall & l’Ensemble Hesperion XXI (Espagne) et Montserrat Figueras (Espagne), avec qui il a collaboré à plusieurs albums, Pierre Hamon (France), Keyvan Chemirani (Iran), Françoise Atlan (France), Debashish Bhattacharya (Inde), Omar Bachir (Iraq), Prabhu Edouard (Inde), Carlo Rizzo (Italie) en musique ancienne, traditionnelle ou classique, ainsi que Paolo Fresu (Italie), Claude Tchamitchian (Arménie), Paf Trio (Italie), Daniel Mille (France) et Xavi Maureta (Espagne) en jazz.
Il a écrit et participé à la composition de musiques de scène pour de nombreux spectacles tels que Isabel I, Reina de Castilla (direction musicale : Jordi Savall), L’Amour Sorcier de Manuel de Fallã (réalisation : Antoine Bourseiller), Caravane de lune (direction musicale : Gérard Kurdjian) et Oiseau de lune (réalisation : Antoine Bourseiller). Sans oublier ses participations aux musiques de films tels que La Source des femmes (réalisation : Radu Miahileanu) ou Le Maroc vu du ciel (réalisation : Yann-Arthus Bertrand).
Driss El Maloumi joue aussi aux côtés de grands poètes tels qu’Abdellatif Laâbi (Maroc) et Adonis (Syrie). Il a enregistré en 2000 l’album de jazz Tawada coécrit avec Alban Darche (4 étoiles dans Jazz Magazine), 3MA avec Ballaké Sissoko et Rajery, élu meilleur album World Music aux Charts Europe 2008, Makan en 2014 (« Chef-d’œuvre ! », selon le magazine français Les Inrockuptibles) et Anarouz en 2017, toujours avec Ballaké Sissoko et Rajery.
Il a également participé à de remarquables projets tels que l’album Noches de Françoise Atlan en 1998, qui a obtenu un Choc du Monde de la Musique.

DIDIER BENETTI, CHEF D’ORCHESTRE, COMPOSITEUR, ARRANGEUR
Didier Benetti suit des études de percussion au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. En 1978, il obtient un Premier prix et est nommé timbalier solo à l’Orchestre National de France. Ses rencontres avec des chefs l’incitent à se consacrer à la direction d’orchestre, sous la houlette de Manuel Rosenthal. De 1990 à 1996, il est à la direction du Swing Parisi Orchestra. En 1993, il est lauréat de la Fondation Yehudi Menuhin et fonde l’Orchestre de chambre Les Solistes de Paris issu de l’Orchestre National de France. En 1996, il est Premier chef invité de l’Orchestre des Concerts Colonne. En 2003, il dirige Certains l’aiment chaud mis en scène par Jean-Louis Grinda à l’Opéra Royal de Liège. En 2006, il retourne à Avignon pour l’opérette La Route fleurie (Lopez). En 2008, il donne la création de son ballet The Thin White Line composé en collaboration avec le chorégraphe Barry Collins à l’Opéra de Metz. Deux ans plus tard, il est de nouveau à Avignon pour diriger l’opérette Un de la Canebière (Scotto).En 2012, il fait ses débuts à l’Opéra de Monte-Carlo pour L’Homme de la Mancha (Leigh) mis en scène par Jean-Louis Grinda. Depuis 2013, il participe à « Musiques en fête » aux Chorégies d’Orange. En 2015, il est à la direction de L’Amour sorcier (de Falla) à l’Opéra Grand Avignon. En 2016, il mène My Fair Lady (Loewe) mis en scène par Paul-Émile Fourny à Massy ainsi que Le Chanteur de Mexico (Lopez) par Jacques Duparc à l’Opéra Grand Avignon.

ORCHESTRE PHILHARMONIQUE D’OLTEN
L’Orchestre Philharmonique d’Olten a été fondé en décembre 2013 par l’ingénieur électricien Ceyhan Olten et l’ingénieur industriel Fatma Olten, conscients de l’importance de soutenir l’art pour contribuer à leur communauté. Leur premier objectif est de fournir des opportunités d’emploi et une plateforme pour les jeunes artistes diplômés des conservatoires, souvent en manque de débouchés professionnels, et de les soutenir dans leur formation à l’étranger. Le deuxième objectif est d’aider ces artistes à introduire la société dans laquelle ils vivent au langage universel de la musique, avec sa lumière et son amour. Leur but ultime est de combler le déficit de raffinement de la société en reconnaissant que la source de la grâce est l’unité de l’esprit et des émotions, dont l’art est la source la plus importante.
Depuis sa première saison officielle en 2014-2015, l’Orchestre Philharmonique d’Olten a donné des concerts réguliers sans interruption. En 2017, il a été présenté dans une émission de 40 minutes sur la chaîne de télévision allemande BR Klassik, où sa philosophie a été expliquée. En 2019, l’orchestre a accueilli le Jeune Orchestre de Rotterdam à Izmir et a organisé des concerts dans quatre villes de la région avec l’Orchestre Philharmonique Jeune d’Olten. En 2021, dans le cadre de la Journée mondiale de la tolérance de l’Union européenne, l’Orchestre Philharmonique Jeune d’Olten a organisé un concert de tolérance avec le Jeune Orchestre Philharmonique de Rotterdam, diffusé dans toute l’Europe. En septembre 2022, l’orchestre a été invité au 7e Festival d’Opéra de Fuerteventura aux îles Canaries, marquant ainsi sa première tournée internationale. Le 14 février 2024, l’orchestre a été invité à se produire au prestigieux Het Concertgebouw d’Amsterdam pour la Saint-Valentin, une opportunité majeure pour jouer dans l’une des salles les plus réputées au monde.
L’Orchestre Philharmonique d’Olten, initiative de la Fondation Olten pour les Arts, accueille des milliers de spectateurs, y compris des enfants, lors de ses concerts réguliers, tout en contribuant à la promotion de la Turquie dans des salles, festivals et émissions de télévision prestigieux à travers le monde.