EXPOSITION: Ankara : Artisans dans la ville en mutation

Après l’exposition “Bienvenue à Ankara!”, l’Institut français Ankara poursuit sa célébration du centenaire de la capitale et présente, en collaboration avec l’IFEA (Institut français d’études anatoliennes) et dans le cadre du projet de recherche SPACEPOL, la nouvelle exposition photographique intitulée “Ankara: artisans dans la ville en mutation”.

A propos de l’exposition :

100 ans après sa proclamation comme capitale de la jeune République de Turquie, Ankara est devenue une immense métropole de près de 6 millions d’habitants alors qu’elle n’en comptait que 27 000 en 1923. Partie de la citadelle et des quartiers qui l’entourent, la ville s’est agrandie et des quartiers modernes ont émergé. Le premier gratte-ciel de la Turquie a ainsi été construit à Ankara. Tout au long des années 2000, des centres commerciaux pour tous les goûts et pour tous les moyens se sont multiplié en ville. Les habitudes, les fréquentations, les métiers et le rythme de la vie quotidienne se sont transformés et ont évolué.

En avril 2023, nous avons étudié ces évolutions dans le cadre de la conférence « Being or Becoming a Capital in 100 Years : Ankara » dans le cadre du programme de recherche international SPACEPOL coordonné par l’Institut français des études anatoliennes. Cette exposition en est une suite, photographique et incarnée.

La vie commerciale et artisanale n’est plus ce qu’elle était au début du siècle. Des métiers phares ont disparu, d’autres résistent et certains restent cantonnés au quartier historique qui, lui aussi, tente de perdurer face à l’urbanisation et à la transformation urbaine rapides.

Les portraits et le travail quotidien des artisans photographiés sont nés de la volonté de fournir un éventail des séquences de la vie quotidienne à Ankara. Ankara n’est pas seulement la capitale de la République turque, elle est aussi la somme des expériences vécues par ses habitants. Avec cette exposition, nous voulions rendre hommage à une partie d’entre eux, peu visibles mais indispensables à la vie quotidienne : bienvenues chez les artisans d’Ankara !

Les artistes :

Commissaire : Prof.Dr. Gülçin ERDİ

Gülçin ERDI est chargée de recherche au CNRS, en mobilité à l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul. Elle pilote le programme de recherche « Space and Politics in Capital Cities » (SPACEPOL / spacepol.hypotheses.org) et coordonne une équipe de chercheur.e.s dans six capitales : Ankara, Abu Dhabi, Astana, Le Caire, Moscou, Téhéran. Elle a été auparavant commissaire de l’exposition « Le Street Art d’Oaxaca : ASARO (Mexique) 2006-2010 » qui s’est tenue à l’Université de Tours et au Pôle des Arts Urbains à Tours. Elle travaille sur les thèmes des droits à la ville, de la citoyenneté urbaine, la production symbolique et la politique de l’espace et la vie quotidienne dans les métropoles. Parmi ses publications, on compte son ouvrage, co-publié avec Y. Şentürk, Identity, Justice and Resistance in the Neoliberal City, paru chez Palgrave.

Photographe : Vincent DELCOURT

Vincent DELCOURT est un photographe basé à Tours, il voyage selon les projets. Il est spécialisé dans le reportage photographique sur les métiers, et, par l’image, valorise l’homme et son savoir-faire. En France, il travaille sur le monde paysan et le milieu rural en illustrant par ses clichés des métiers peu visibles. Entre 2021-2023 il collabore avec le photographe Christophe di Pascale pour un livre intitulé Cancer. Pendant deux ans, Vincent Delcourt couvre sous forme de photo-reportage la vie de Christophe lui-même atteint par cette maladie et devenu sujet de son livre.

En 2022-2023, il effectue un travail de reportage sur les métiers typiques et traditionnels d’Ankara à l’occasion du 100ème anniversaire de la capitale. Amoureux de la Turquie, il déambule dans les rues d’Istanbul, d’Antalya et d’Ankara à la rencontre de ses habitants. Par ses images, il tâche d’en révéler sa beauté mais aussi, ses paradoxes et ses contrastes.

Un aperçu de l’exposition